Série documentaire 8×13 min de Valeria Lumbroso

Comment se nouent les premiers liens entre le nouveau-né et ses parents. Comment sera-t-il capable d’aimer, de s’attacher, mais aussi de devenir autonome ? Quelle est la place de l’intuition parentale et de la communication ? Une bonne communication avec leur enfant dès la naissance permet aux parents de tisser avec lui des liens rassurants et durables qui lui donneront un passeport de confiance pour explorer le monde. Lorsque les parents sécurisent leur enfant tout en l’incitant à aller de l’avant, ils lui donnent accès à l’autonomie et à la construction de son identité.

LES FILMS DE LA COLLECTION : 

« Naissance d’une maman (autour de la naissance) » : Un enfant naît, ressemble-t-il a celui qu’on attendait ? Comment se tissent les premiers liens? Ce sont ces moments de communication entre la maman et son bébé que nous avons guetté pendant les semaines qui ont précédé la naissance et dans les premières heures et les jours qui ont suivi. Au cours d’une séance d’haptonomie, les jeunes parents découvrent que leur petite fille comme tous les nouveaux-nés est déjà active dans l’échange : elle peut déjà participer à l’action de se retourner et tenir sa tête si elle est aidée et elle est moteur de la relation. En prendre conscience stimule le désir de s’occuper d’elle et la mise en place de l’attachement.

« Comprendre son bébé avant les mots » (1 à 3 mois) : Les moments de partage autour de l’allaitement, du bain et du change sont l’occasion de communiquer avec le tout jeune enfant. Au cours des premiers mois, la mère et l’enfant  apprennent à s’ajuster et à s’accorder l’un à l’autre, comme deux instruments de musique. À deux mois, le nourrisson sait échanger intentionnellement rires et vocalises, il accroche le regard et caresse le sein de sa mère qui l’allaite. Les parents ne s’adressent pas à leur bébé comme à un adulte, ils adoptent d’instinct le baby talk : ils montent naturellement le ton de la voix, accentuent les expressions du visage et les mouvements du corps et répètent les mots plusieurs fois de suite. Cela maintient le contact avec le bébé qui apprend ainsi à mieux gérer ses émotions et à différer ses attentes.

« Quand le bébé devient une personne » (3 à 6 mois) : À la naissance, le nouveau-né et sa maman ne font qu’un. Cette fusion initiale est nécessaire car elle permet la mise en place de la compréhension mutuelle. Pour que l’enfant puisse devenir autonome et se lancer dès six mois, à la découverte du monde, il est nécessaire qu’il puisse sortir progressivement de l’état fusionnel originel. Ce sont les petites différences entre lui et sa mère qui vont lui permettre de le faire. Lorsqu’il observe qu’il n’a pas la même sensation s’il touche son sein ou sa propre joue ou lorsque la maman s’absente un court instant puis revient, le bébé réalise qu’il a un corps bien à lui. En jetant, en reprenant un objet pour le jeter à nouveau, il rejoue sa présence et son absence à ses côtés. Le père, la nourrice, les grands parents, vont aussi le conforter dans le sentiment qu’il existe en dehors de sa mère.

« Les premiers pas vers l’autonomie » (12 mois à 3 ans) : Plus un enfant est sécurisé par sa mère ou la personne qui s’occupe le plus souvent de lui au cours de la première année, plus il sera explorateur et autonome par la suite. La capacité à collaborer comme par exemple aider à mettre son manteau est aussi une marque de sécurité affective. La disponibilité et la proximité de l’adulte influencent le désir d’explorer et de jouer chez le jeune enfant. Plutôt que de le stimuler ou de l’inciter à utiliser tel jouet ou d’agir à sa place, inviter son enfant à se dépasser et à prendre des risques mesurés tout en le rassurant et en restant à sa porté, favorise son autonomie. Lorsqu’on lui laisse toute la latitude nécessaire pour explorer tout en lui garantissant une base de sécurité en cas de stress, que l’on s’ajuste à sa curiosité et à ses actions, on l’encourage à prendre des initiatives, ce qui est essentiel pour son développement.

« Avec papa, l’enfant découvre le monde » : Le père a un rôle spécifique auprès de son enfant : il le pousse à se dépasser, à prendre des risques dans le jeu et l’action et l’invite à explorer le monde. Si certains pères deviennent des maman bis lorsqu’ils donnent le biberon ou changent la couche de leur enfant, la plupart le font en instillant de leur masculinité. Lorsque les parents sont différenciés, les échanges avec la mère s’organisent de préférence autour de la relation, du regard, des caresses et des câlins, alors qu’avec le père, le dialogue s’établit dans le jeu et l’action. Plus tard, l’enfant se sentira plus en confiance avec son père dans des situations de prise de risque physique et aura tendance à rechercher la consolation de sa mère en cas de détresse ou de chagrin.

« Bébé communique en famille » (6 à 15 mois) : Papa et maman jouent ensemble avec bébé. Comment s’organisent ces échanges à trois ? Les parents synchronisent-ils leurs interventions : sont-ils en compétition face à leur enfant ou au contraire en harmonie, tour à tour acteurs et observateurs, sensibles à ce que les autres vivent et ressentent, manifestant ainsi leur bonne entente de couple ? Le père et la mère séparément jouent un rôle important pour le développement de l’enfant mais aussi ce qu’ils vivent ensemble en tant que famille. Dans ces moments d’interaction à trois, l’enfant apprend à s’adresser à plusieurs personnes en même temps et observe comment les autres interagissent, ce qui le prépare à la vie sociale sans compter le plaisir d’être tous ensemble sur la même longueur d’onde.

« Séparations et retrouvailles a la crèche » (6 mois à 2 ans) : Pour que le jeune enfant vive sa journée à la crèche ou chez la nourrice, comme une occasion de découvrir les autres et non comme dans l’absence des parents, la relation avec l’accueillante est primordiale. Certaines crèches ont adopté l’idée d’une personne de référence qui prodigue en continuité les soins à l’enfant. Il est important pour le bien être de leur enfant, que les parents prennent le temps, chaque matin d’établir un lien à trois avec l’accueillante, avant d’aller travailler. En passant progressivement de la sphère de son parent aux bras de l’accueillante, l’enfant pourra ainsi mieux gérer la séparation. De même, lorsqu’on vient le chercher, le jeune enfant a souvent un temps de réserve très déconcertant. Si les parents sont avertis, ils ne s’en inquièteront pas et laisseront au bébé le temps de s’habituer à leur retour en partageant à nouveau un moment à trois.

« Les amitiés entre enfants » (9 mois à 6 ans) : Comment naissent les premières amitiés ? Au départ, le corps de l’autre est juste un objet à explorer puis ses actions deviennent intéressantes à imiter. Entre 18 mois et deux ans, à l’âge des conflits d’objet, l’imitation réciproque et synchrone est le meilleur moyen de communiquer. Vers 3 ans, lorsque le langage est acquis, les enfants parviennent à se coordonner à deux ou à trois dans des jeux de faire semblant. C’est à cet âge que naissent les premières affinités entre enfants qui jouent bien ensemble. L’amitié se développe par le jeu et lorsque deux enfants sont amis, ils jouent mieux ensemble et leurs échanges s’enrichissent. L’attachement ou l’amitié entre enfants procure une sécurité affective qui aide à supporter les longues périodes de séparation avec les parents. Avoir un ami apprend à l’enfant à écouter l’autre et à s’ajuster à lui. Ayant eu l’occasion de s’exercer à communiquer et à faire des choses à deux, ils s’intègreront mieux dans le groupe de pairs.

Biographie / Parcours

Auteur et réalisatrice de documentaire
Pour Arte et France Télévisions depuis plus de 25 ans,
Conférencière et formatrice.

Valeria Lumbroso - Valérie

Après avoir été metteur en scène de théâtre, formatrice d’acteurs, j’écris ou réalise des films sur le théâtre et la littérature.

Ensuite je me tourne vers la science avec des séries documentaires.

À partir des années 2000, je me passionne pour les nouvelles découvertes en psychologie du développement et en neurosciences affectives et sociales et je réalise plusieurs séries documentaires à hauteur d’enfant :

Films qui s’appuient sur la psychologie du développement.

Pour le tournage du documentaire Les premiers pas vers l’autre (France 5, Univers science, 2011), je retourne pendant toute une année dans une classe de maternelle, à l’affut des moments où les enfants commencent à prendre en compte le point de vue de l’autre.

Je filme ensuite pendant plusieurs mois en France et aux États-Unis, les recherches les plus récentes sur le développement atypique des enfants atteints d’autisme en lien avec les découvertes sur le cerveau. Ce qui aboutira au film 
Planète autisme (France 5, le Monde en Face, 2013).
 Et au web documentaire Le monde de l’autisme (TV5 monde, lauréat de la Bourse Estim Universcience, en ligne).

En 2015, je voyage dans toute l’Europe et aux États-Unis où je filme les dernières recherches en psychologie, en neurosciences ainsi qu’en primatologie sur l’empathie des petits humains et des grands-singes pour le documentaire 
Entre toi et moi, l’empathie (France 5, le Monde en Face).

Depuis 2016, je réalise aussi des web-séries qui sont diffusées dans la collection 1000 jours pour grandir produite par Créalis Médias (France 5 dans la Maison des Maternelles).

En 2018, je suis sollicitée par l’Anecamsp pour écrire et réaliser la web série Handicap Agir Tôt (15×5’), de la campagne nationale éponyme parrainée par Madame la ministre Sophie Cluzel.

En 2019, avec le soutien de l’action « Mesures nouvelles » de l’ARS Paca, je réalise la web-série série « Tisser des Liens » et les formations en e-learning qui l’accompagnent.

Mes films et formations en e-learning sont accessibles sur le site https://acadeven.com/
et sur la page « programmes documentaires » du site colloque-tv.com : https://colloque-tv.com/programmes-documentaires/.