Série documentaire de Valeria Lumbroso – 8×13 min
Cette collection explore les relations entre enfants dès les premières années à la crèche puis à l’école, en s’appuyant sur les travaux récents des chercheurs en psychologie du développement. Au fil de leur évolution, les enfants apprennent à bien jouer ensemble. Par le jeu naissent les premières affinités et l’on peut voir de jeunes enfants se suivre tout au long de la journée. Avoir un ami, c’est rassurant et le temps passe plus vite, loin des parents. Ces premiers liens d’amitié donnent confiance à l’enfant et le confortent dans un sentiment d’estime de soi qui sera bénéfique pour l’ensemble de ses relations sociales. La sécurité que lui apporte le fait d’avoir un ami, favorise les apprentissages.
LES FILMS DE LA COLLECTION :
« Premières affinités à la crèche » (8 mois à 3 ans) : Bien jouer ensemble, c’est le fruit d’un long apprentissage. Des premiers échanges aux premières affinités, les relations des enfants évoluent au fil de leurs acquisitions. Les premières reconnaissances surviennent dès 8 mois et elles sont fondées sur les objets que l’autre possède. Entre un an et demi et deux ans apparaissent à la fois le besoin d’imiter l’autre, de s’approprier son action d’où les nombreux conflits d’objet. A partir de deux ans, les enfants choisissent en général un partenaire privilégié qui a le même niveau de développement qu’eux pour pouvoir partager les mêmes jeux. Ils commencent à se coordonner à deux ou à trois et à gérer leurs différents sans nécessiter l’arbitrage de l’adulte. Avec le langage apparaissent les jeux de faire semblant et naissent les premières affinités.
« Choisir ses amis à la maternelle » (3 à 4 ans) : Les enfants de 3/4 ans choisissent déjà leurs amis et ces premières amitiés sont souvent très fortes et exclusives. Ils préfèrent les enfants de même âge et de même sexe car ce qui compte avant tout, c’est d’aimer faire les mêmes choses. Le jeu est un facteur important de construction de l’amitié. Quand on joue bien ensemble, on devient ami et lorsque l’on est ami, on joue encore mieux ensemble. Entre copains, les échanges sont plus nombreux et plus diversifiés et les jeux sont plus élaborés : jeux de rôle, d’entraide et de collaboration. Entre amis, on se dispute plus car on a plus souvent l’occasion de le faire mais on se réconcilie aussi plus fréquemment.
« Amitiés entre frères et soeurs » (3 à 8 ans) : Lorsque l’on dit fratrie, l’on pense souvent jalousie ou conflits. Mais la relation d’amitié entre frère et sœur est aussi une réalité : on se chamaille, mais on s’aime, on joue bien ensemble, mais on s’agace. Dans la plupart des cas, les fratries sont contrastées avec autant de conflits que de collaboration. Lorsque l’on se sent en sécurité avec son frère ou sœur, on se sent en confiance et libre d’explorer en présence de l’autre, on peut s’épanouir grâce à cette relation. Les échanges sont alors semblables aux échanges entre amis. Lorsque l’aîné doit aider son cadet à classer des objets, il va le faire différemment du papa ou de la maman. L’adulte explique, la grande sœur fait à la place, le grand frère guide.
« Humour entre amis » (6 à 8 ans) : Les enfants sont-ils capables de lire et d’interpréter les codes sociaux émis par d’autres ? Ont-ils le sens de l’humour ? Comment s’organise leur communication autour d’une tâche commune ? D’une façon générale, les amis agissent et réfléchissent ensemble et se coordonnent bien. Même s’ils ne sont pas encore capables d’exprimer ce qu’ils pensent, ils essayent de communiquer quelque chose à l’autre. Il n’y a pas de silence, ils parlent tout le temps, font des jeux de mots, des blagues, échangent des petits rires et recherchent le contact physique pour se dire qu’ils s’aiment bien. La communication est très différente lorsqu’on se connaît peu.
« Amitiés loin des parents » (6 à 11 ans) : En centre de loisirs et en colonie de vacances, loin du giron familial, l’amitié entre enfants prend une authenticité et une intensité particulières. Le fait de vivre en collectivité, de partager ses jours et ses nuits avec ses compagnons, mais aussi de se confronter à des activités de plein air inconnues et à des jeux collectifs, suscite des complicités uniques en leur genre. Loin des parents, les amitiés à deux ou à trois se conjuguent avec la vie du groupe. Dans le cadre enchanteur de l’île Grande dans les côtes d’Armor, de pêche au crabe, en rangement de chambre, d’acrobranche en jeux libres, ces moments fondent des amitiés fortes entre filles et entre garçons même si souvent elles ne continuent pas une fois rentré chez soi.
« Amitiés et popularité » (9 ans – CM1) : À 9 ans, avoir des amis, c’est important et c’est dans les échanges entre eux que les enfants apprennent à vivre ensemble. Mais comment expliquer que dans un groupe, certains soient particulièrement populaires voire meneurs ? Les qualités requises pour être un enfant populaire semblent être le sens de l’écoute, une autorité naturelle, le fait de tenir compte des émotions d’autrui, une aisance orale à convaincre. Qualités qui sont bien sûr favorisées par le contexte familial et social.
« Travailler entre amis à l’école » (7 ans – CE2 et 9 ans – CM1) : Les enfants se sentent-ils plus en sécurité pour réaliser une tâche lorsqu’ils s’entendent bien ou au contraire, est-ce que travailler entre amis serait synonyme de bavardages et de dispersion ? Les amis comme ils se connaissent et s’apprécient sont directement centrés sur la tâche, ils n’ont pas à négocier « qui fait quoi » alors que les enfants qui n’ont pas d’affinité sont plus préoccupés par les enjeux de la relation. Faire travailler des amis ensemble serait donc synonyme de réussite.
« Emotions et amitiés à l’école » (9 ans – CM1) : Les enfants sont plus compétents socialement qu’on ne l’imagine. A partir de 9 ou 10 ans, ils commencent à être capables d’identifier et de réguler leurs émotions : joie, colère, ou honte, tout en comprenant celles de leurs camarades. Ils ont besoin de sécurité affective non seulement au sein de leur famille, mais aussi à l’école. Le fait de bien s’accorder l’un à l’autre, permet de tisser des liens rassurants entre amis et de favoriser une fonction éducative implicite mutuelle. À l’école, les enfants les plus compétents d’un point de vue émotionnel, sont ceux qui sont le plus disponible pour se consacrer à l’apprentissage.